19 mars 2012
Le Génie des forêts - Joseph Lenoir [II]
Le Génie des forêts
Parce que tu mangeais des entrailles de femme,
Tu t'engraissais des chairs de tes amis,
Et que jamais, chez toi, n'étincelle la flamme,
Qu'autour de tremblants ennemis.
Va voir, si tu peux, au seuil de nos cabanes,
Les pâles et rouges débris
Des chevelures et des crânes
Qu'en ton sein autrefois ma hache avait surpris.
Foule de guerriers sans courage,
Je le sais et tu t'en souviens,
Parce que tu n'aimais qu'un indigne carnage,
Mes pères ont maudit les tiens.
[…]
Joseph Lenoir
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