4 août 2008
La chute des corps - Paul Louis Rossi
La chute des corps
La chute des corps
dans l’espace n’est mesurable
qu’à demi
Ils glissent contre l’air
transparent
légèrement obliques
Souvent ils croisent
des ancêtres peints en rouge
et bleu
Avec leurs crânes
dans les mains
les saluant à peine
Sculptés dans du bois
de fougères fragiles
avec des dents de cochons
Bienvenue étrangers
passants de l’air liquide
comme le temps change
Vous n’aurez à prononcer
que les paroles vaines
de vos jeunes années
Paul Louis ROSSI
Mars 2004
[Poème publié dans l'anthologie Une salve d'avenir. L'espoir, anthologie poétique, Gallimard]
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