10 juin 2012
La providence à l'homme - Alphonse de Lamartine [II]
La providence à l'homme
Tu naquis : ma tendresse, invisible et présente,
Ne livra pas mon œuvre aux chances du hasard ;
J'échauffai de tes sens la sève languissante,
Des feux de mon regard.
D'un lait mystérieux je remplis la mamelle ;
Tu t'enivras sans peine à ces sources d'amour,
J'affermis les ressorts, j'arrondis la prunelle
Où se peignit le jour.
Ton âme, quelque temps par les sens éclipsée,
Comme tes yeux au jour, s'ouvrit à la raison
Tu pensas; la parole acheva ta pensée,
Et j'y gravai mon nom.
[…]
Alphonse de LAMARTINE
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