23 août 2010
La villégiature - Félix Arvers
La
villégiature
J'ai
souvent comparé la villégiature
Aux phases
d'un voyage entrepris en commun
Avec des étrangers
de diverse nature
Dont on n'a
de ses jours vu ni connu pas un.
Au début de
la route, en montant en voiture,
On s'observe
: - l'un l'autre on se trouve importun ;
L'entretien
languissant meurt faute de pâture...
Mais, petit à
petit, on s'anime ; et chacun
A l'entrain général
à son tour s'associe :
On cause, on
s'abandonne, et plus d'un s'apprécie.
- Les chevaux
cependant marchent sans s'arrêter ;
Et c'est
lorsqu'on commence à peine à se connaître,
Que l'on se
juge mieux, - qu'on s'aimerait peut-être,
- C'est alors
qu'on arrive, - et qu'il faut se quitter.
Félix
ARVERS
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