20 octobre 2012
À George Sand (III) - Alfred de Musset
À George Sand (III)
Puisque votre moulin tourne avec tous les vents,
Allez, braves humains, où le vent vous entraîne ;
Jouez, en bons bouffons, la comédie humaine ;
Je vous ai trop connus pour être de vos gens.
Ne croyez pourtant pas qu'en quittant votre scène,
Je garde contre vous ni colère ni haine,
Vous qui m'avez fait vieux peut-être avant le temps ;
Peu d'entre vous sont bons, moins encor sont méchants.
Et nous, vivons à l'ombre, ô ma belle maîtresse !
Faisons-nous des amours qui n'aient pas de... [Lire la suite]
29 septembre 2012
Sur l'or - Laurent Drelincourt
Sur l'or
Vieux tyran, d'obscure naissance,
Brillant et pâle séducteur,
Subtil et volage enchanteur,
Sujet de trouble et d'insolence ;
Vaine idole, dont la puissance
Soustrait les cœurs au Créateur,
Métal, de tant de maux l'auteur,
Objet de crainte et d'espérance ;
Or fatal, tu viens de l'Enfer,
Pour nous faire un siècle de fer,
Dans le riche siècle où nous sommes.
Mais, ô vertu, rare trésor !
Si tu descendais sur les hommes,
On reverrait le Siècle d'Or.
Laurent DRELINCOURT
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30 août 2012
Ô le calme jardin d'été où rien ne bouge - Émile Verhaeren
Ô le calme jardin d'été où rien ne bouge
Ô le calme jardin d'été où rien ne bouge !
Sinon là-bas, vers le milieu
De l'étang clair et radieux,
Pareils à des langues de feu,
Des poissons rouges.
Ce sont nos souvenirs jouant en nos pensées
Calmes et apaisées
Et lucides - comme cette eau
De confiance et de repos.
Et l'eau s'éclaire et les poissons sautillent
Au brusque et merveilleux soleil,
Non loin des iris verts et des blanches coquilles
Et des pierres, immobiles
Autour des bords vermeils.
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24 janvier 2012
Le ciel en nuit, s'est déplié - Émile Verhaeren
Le ciel en nuit, s'est déplié
Le ciel en nuit, s'est déplié
Et la lune semble veiller
Sur le silence endormi.
Tout est si pur et clair,
Tout est si pur et si pâle dans l'air
Et sur les lacs du paysage ami,
Qu'elle angoisse, la goutte d'eau
Qui tombe d'un roseau
Et tinte, et puis se tait dans l'eau.
Mais j'ai tes mains entre les miennes
Et tes yeux sûrs ; qui me retiennent,
De leurs ferveurs, si doucement ;
Et je te sens si bien en paix de toute chose
Que rien, pas même un fugitif soupçon de... [Lire la suite]
21 juillet 2010
Passage à l'acte - Ovide
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