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CLOPIN - CLOPANT
15 janvier 2011

Le pommier - Jules Supervielle

Le pommier


À force de mourir et de n'en dire rien

Vous aviez fait un jour jaillir, sans y songer,

Un grand pommier en fleurs au milieu de l'hiver

Et des oiseaux gardaient de leurs becs inconnus

L'arbre non saisonnier, comme en plein mois de mai,

Et des enfants joyeux de soleil et de brume

Faisaient la ronde autour, à vivre résolus.

Ils étaient les témoins de sa vitalité.

Et l'arbre de donner ses fruits sans en souffrir

Comme un arbre ordinaire, et, sous un ciel de neige,

De passer vos espoirs de toute sa hauteur.

Et son humilité se voyait de tout près.

Oui, craintive, souvent, vous vous en approchiez.


Jules SUPERVIELLE

["Le forçat innocent", 1930 ; suivi de "Les Amis inconnus", 1934]

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Commentaires
S
Ce poème avait paru au dèbut des annèes 1950 dans une élégante revue ''Rythmes''.De la version que j'avais lue, il y a environ soixante ans, je crois avoir retenu quelques variantes par rapport au texte retrouvé ici, notamment au sixième vers qui - si mes souvenirs sont fidèles-se lisait ainsi:<br /> ...Et des enfants ivres de soleil et de brume
CLOPIN - CLOPANT
  • Plutôt un "carnet" de vie qu'un journal intime! Pépites de lectures, trésors de musique, magie des mots, "tsunami" de sensations, de découvertes, de pistes de réflexion pour mieux cheminer dans ce monde cruel et érodant.
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