25 mars 2009
À Arthur Rimbaud - Claude Albarède
À Arthur Rimbaud
Enfant voyeur, voyageur et voyant,
Chaque sentier un revers pour ta sève,
Chaque entreprise un couteau qui l’achève,
Et chaque étape un refus verdoyant.
Ton autre corps ôte au plaisir le vent,
L’herbe s’écarte et, délivrant le torse,
Devient rupture écrite dans l’écorce,
Où le défit grave un pouvoir rêvant.
Enfant chemin rebelle en tes cheveux,
Printemps debout vers l’agression du bleu,
Livre aux ombreux ta fièvre horizontale…
Qu’elle y décuple un soleil conjugué
Par chaque obstacle à ton pouvoir légué,
Et s’y condamne aux saisons capitales !
Claude ALBAREDE
2005
[Edition Printemps des poètes]
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