Tentation dominicale : À lire
Macha MÉRIL
Un jour, je suis morte
Albin Michel
2008 / 113 p.
«Un jour, je suis morte…Je ne l’ai pas su tout de suite… On ne peut accepter une chose pareille d’emblée. C’est intenable.»
Un récit férocement juste, qui ne tergiverse avec aucune vérité ; qui ose raconter enfin la tragédie ressentie de ne pouvoir porter la vie. C'est l'aveu d'une femme abîmée à jamais par un flot constant de frustration, d'obsession et de culpabilité. Cette blessure restera toujours béante, érodante, lancinante comme un rappel constant d'un épanouissement impossible. Merci à Macha Méril, d'avoir brisé la glace de ce silence imposé par une société culpabilisatrice où le "correct" est de se taire. Merci pour les cohortes de ces demi-femmes car non mères qui vont trouver une voix amie et réconfortante, car jamais pleinement comprises par toutes celles qui sont mères. Et surtout merci pour l'encouragement à l'amour d'être mère libéré des contraintes sociétales occidentales.