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CLOPIN - CLOPANT
10 septembre 2007

Religion et banlieues - Muze15

Religion et banlieues

    La rue peut être un lieu de socialisation. Le jeu est une activité sérieuse et structurante pour un enfant. La rue peut être lieu de tentations et de dangers, mais elle est aussi lieu d’apprentissage de la solidarité, de la réconciliation et de l’amitié.
    Dans les  banlieues, l’Eglise catholique n’est plus en situation de monopole. Il lui faut consentir à la rencontre, au dialogue, à la différence, et dépasser le temps d'une suprématie catholique.
    Vouloir le dialogue entre les religions c’est une épreuve de vérité nécessaire. Que deviendrait la foi au christ si nous n’osions pas la risquer sur le terrain des autres pour en témoigner et la proposer ? Vivre sa foi parmi les autres, c’est en garantir l’authenticité. C’est une source de dynamisme missionnaire et une belle occasion d’approfondir sa foi au Christ.
    Des régressions claniques morcellent les quartiers. Dans les banlieues comme ailleurs dans le monde, il est difficile de percevoir qu’avec nos différences, nous avons un destin commun à construire ensemble. L’une des missions essentielles de l’Eglise demeure d’ouvrir des brèches dans ces murs, de « servir l’unité du genre humain » comme a dit le Concile de Vatican II. Les chrétiens ont pour tâche de créer des liens, de susciter des rencontres, d’ouvrir des médiations.
    L’intégration, terme à double entrée, concerne tout le monde, pas seulement les personnes d’origine immigrée : faire effort pour s’intégrer, mais aussi vouloir laisser à l’autre la possibilité de prendre sa place. Sinon, ce sera l’affrontement. L’intégration requiert une médiation où les uns et les autres acceptent de se laisser changer pour s’adapter à une société plurielle. Il ne s’agit pas de se laisser aliéner, mais de se laisser altérer par l’autre avec qui il faut faire l’histoire. Aujourd’hui on risque d’instrumentaliser la médiation sociale : pour sécuriser des espaces ou des transports en commun, pour ”formater” des individus afin qu’ils correspondent aux normes d’un service public. La personne est-elle vraiment prise en compte ? Pour envisager une solidarité de destin, l’Eglise est attendue dans les quartiers populaires pour servir cet immense besoin de médiation.
    Mgr BRUNIN, évêque auxiliaire de Lille : « Pour qui vit et travaille durablement dans les quartiers difficiles, il est impossible de ne pas percevoir une montée de ce qui peut se nommer une culture de la rancœur (…). Face aux situations difficiles pour les jeunes, il nous faut éviter le double piège de l’enfermement dans un discours de victimisation qui déresponsabilise, comme celui d’une condamnation sans appel qui marginalise. »
Muze15

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  • Plutôt un "carnet" de vie qu'un journal intime! Pépites de lectures, trésors de musique, magie des mots, "tsunami" de sensations, de découvertes, de pistes de réflexion pour mieux cheminer dans ce monde cruel et érodant.
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