Pas de fatalité de l'échec scolaire - Muze15
La plupart des échecs scolaires sont liés à la destruction de l’école. Notre école est malade principalement à cause des réformes catastrophiques qui ont été apportées à l’enseignement. Cela date d’une trentaine d’années et s’est aggravé depuis la loi JOSPIN de 1990 avec la création des Instituts universitaires de formation des maîtres (I.U.F.M.). Il faut dénoncer l’importance croissante donnée à « l’idéologisme » et au « spontanéisme pédagogique » qui sont partis du principe que la transmission des connaissances n’était plus nécessaire et que l’enfant devait construire lui-même ses propres savoirs. À ceux qui pourraient être encore séduits par une approche apparemment plus moderne de la pédagogie, il est nécessaire d’expliquer que l’utopie de l’homme nouveau, née après la guerre de 14-18, a débouché sur un système imaginaire des apprentissages. La pédagogie n’est pas une science, elle est surtout un empirisme. La preuve est qu’un bon maître est d’abord quelqu’un qui a du métier. Face à la faillite du système, le problème le plus urgent à régler est l’école primaire où l’on a abandonné les automatismes de base et les apprentissages systématiques. On a supprimé des étapes dans la formation et on a observé qu’après plusieurs années d’école primaire, beaucoup d’enfants ne savaient pas lire.
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